29/03/2024 / AGENDA AVRIL 2024

AGENDA AVRIL 2024

Bonjour à tous·tes,

Avril est là, sans blague. Avril va bien à notre programme, assez largement fait de territoires intermédiaires, de températures ambivalentes, de rencontres et de renouveaux, de bourgeonnements neufs et de floraisons monstres. Le détail ici, maintenant :

#01 Rencontre fertile entre Alexis Degrenier, compositeur protéiforme attelé en ses œuvres à faire muter les concepts en affects et vice versa, et Radwan Ghazi Moumneh, artificier passant les musiques arabes par le feu des synthétiseurs, de l’électronique et du bruitisme. Chacun ici déconstruit son bagage et l’augmente à la faveur de l’autre pour un résultat théoriquement passionnant en plus d’être matériellement combustible ; à Innsbruck (AT) le 1er, à Bruxelles (BE) le 2, à Antwerp (BE) le 4 et à Rotterdam (NL) le 5.

#02 Radio Hito a une façon bien à elle de composer des chansons, disposant dans l’espace des textes d’écrivain.e.s et poète.sse.s, une espèce de topographie sonore alliée à une poésie sans image qui déstabilise et enchante. Le musicien Arthur Chambry la rejoindra sur scène au tuba et xylophone pour une immanquable date au Festival Variations avant qu’elle rejoigne le turbulent Romain de Ferron pour une tournée en Italie (en co-plateau et duos) ; à Nantes le 6, à Brescia (IT) le 26, à Bologne (IT) le 27 et à Milan (IT) le 28.

#03 ‘Arc’ est une des plus électrisantes créations de Julien Desprez, c’est une rumination dansée sur la place de l’intensité. On y joue avec la lumière, on y danse sur une guitare équarrie, on y pense la musique comme une installation, l’art y devient un drôle de  yoga violent ; à Reims le 6.

#04 Das Kinn c’est une voix, des machines, des angles coupants, des rythmes martiaux, la fougue et l’entrain d’une catapulte. C’est aussi  tout un  laboratoire de refonte des musiques subversives vues par le prisme déformant du Rhin quand le Rhin bouillonne et déborde ; au festival Super Flux à Tours le 6.

#05 Matt Elliott écrit des chansons spleenétiques et envoûtantes qu’il enduit de goudron, de plumes et d’accords célestes. Il y a là quelque chose d’un Caravage éclairé par De La Tour. Il y a là quelque chose d’un sucre imbibé d’absinthe puis remué dans le café d’un cow-boy. On y hallucine et on y tremble ; à Rennes le 10, à Charleville-Mézières, le 12 et à Puteaux le 23.

#06 Bégayer porte bien son nom qui fait hoqueter sur elles-mêmes toutes les musiques, des plus complexes aux plus sommaires. Ça grommelle à grand bruit ou bien ça braille, lèvres grandes fermées. Instrumentalement, ça ferraille énormément. Tout dans Bégayer agresse l’espace sonore et agresse la durée. Tout dans Bégayer excite follement ; à Bruxelles (BE) le 11, à Lille le 12, à Berlin (DE) le 14, à Halle (DE) le 16, à Gand (BE) le 18 et à Liège (BE) le 19.

#07 Sous un ciel rutilant de médailles, Le Cri du Caire fait étinceler de conserve spoken word et poésie soufi, jazz derviche et cadences baroques. Tout y est fait pour tourner et tout ce qui tourne finit par décoller ; à Vienne (AT) le 20 et à Bruxelles (BE) le 25.

#08 Alexis Degrenier & Clara Lévy forment Dispars, grande aventure à pas d’aveugle dans une musique magnifiquement instable pour trouver du commun dans l’association heureuse des hétérogénéités ; au festival Archipel à Genève (CH) le 21 et à Lyon le 23.

#09 Marion Cousin & Eloïse Decazes jumellent leur voix et leurs manières le temps d’un disque, à paraître ce mois-ci. Chants du ‘Trás-os-Montes’ province de l’ancien royaume du Portugal, réinterprétés d’oreille en Mirandais et instrumentalement ensauvagés à la façon de graffitis tremblotants, rieurs et furieux comme l’enfance. C’est absolument étrange et captivant comme si toute la musique connue avait été rebroussée jusqu’à son tout premier geste ; à Lyon le 23 et à Thiers le 25.

#10 Voici le quatrième épisode d’’Echos’ : Èlg ‘micro thérapie’, qui regarde dans les mains du musicien et dans sa tête. Laurent Gérard profite de ce moment comme d’un micro, comme d’un divan et d’un confessionnal et met en scène une nouvelle performance au bord du vide, au bord du cringe. Regardez, y’a même Brad Pitt.