26/01/2021 / [Création] Ciné-concert ‘Sayat Nova’ (Sergueï Paradjanov) par Dourlen/Loiseau/Seilman

[Création] Ciné-concert ‘Sayat Nova’ (Sergueï Paradjanov) par Dourlen/Loiseau/Seilman

Enluminures, illuminations, hallucinations : ‘Sayat Nova’, chef d’oeuvre du grand sorcier arménien Sergueï Paradjanov est un imagier bondissant et sensuel où les vieilles icônes orthodoxes prennent littéralement vie en une parade exubérante, un traité sur la lumière, la couleur et la matière, une cosmogonie excentrique où dégringolent en tableaux inouïs les saints, les animaux, les paysans, où le profane n’est plus le contraire du sacré mais sa condition joyeuse. Nous pouvons compter sur le créateur sonore Jonathan Seilman, entouré ici de l’artiste visuelle Alice Dourlen (également musicienne sous le nom Chicaloyoh) et du musicien Paul Loiseau (La Terre Tremble!!!) pour en  traduire tout le chatoiement, la mystique déglinguée, l’euphorie cosmique et tellurique en un ciné-concert d’un type à part, scénographié par Yves Godin et s’annonçant comme une véritable fête des sens.

Présentation du ciné-concert :

Pour cette nouvelle création, les musiciens Jonathan SeilmanAlice Dourlen, et Paul Loiseau s’emparent du film surréaliste soviétique, ‘Sayat Nova’ (en français : la couleur de la grenade’, 1968) de Sergueï Paradjanov.

Une vague de répression vise les milieux culturels et artistiques en Union Soviétique au début des années soixante. Dans ce contexte, le réalisateur Sergueï Paradjanov reçoit la commande officielle en 1966 des Studios Armenfilm d’Erevan pour réaliser une biographie filmée du poète arménien du XVIIIe siècle, Sayat Nova (1712 – 1795).

L’audace formelle du cinéaste, sa liberté de ton inquiètent les autorités. Distribué une première fois en 1969, le film est alors censuré.

Quasi muet, cette œuvre cinématographique, série de plusieurs tableaux, se prête tout-à-fait au jeu du ciné-concert et à la réinterprétation musicale. (« La peinture est muette, mes films aussi », dit Paradjanov). Pour construire ce projet visuel et sonore, le créateur son nantais Jonathan Seilman pour le théâtre et la danse (Olivia GrandvilleLoïc TouzéAmbra Senatore), s’entoure de l’artiste visuelle Alice Dourlen (également connue pour ses expérimentations sonores sous le nom Chicaloyoh) et le musicien du trio La Terre Tremble !!!Paul Loiseau.

La scénographie sera signée par Yves Godin, créateur lumière de Gisèle ViennePascal RambertOlivia Grandville.

Durée : 90 min. +/-

DISTRIBUTION

• Conception : Jonathan Seilman

•Musique composée et interprétée par :

Alice Dourlen : voix, duduk, objets sonores, sampling
Paul Loiseau : percussions, synthétiseur analogique (SH101)
Jonathan Seilman : synthétiseur analogique (Juno 60), synthétiseur modulaire (Buchla music easel), whalophone, mandoline, sampling

• Technique :

Dispositif  Scénographie : Yves Godin & Jonathan Seilman
Création lumière : Yves Godin

Régie lumière et vidéo/ Régie générale : Marie Giraudet
Régie son : Olivier Ménard
Costumes : Amélie Grosselin (graphisme), Coline Hateau (confection robe) & Charline Bernard (confection couronne)
Collaboration linguistique : Séta Bibérian & Sossé Manakian

Co-production : Clair Obscur, le lieu unique, l’Ouvre Boîte, Murailles Music