02/06/2025 / AGENDA JUIN 2025

AGENDA JUIN 2025

Très cher·es ami·es, salut!

L’été semble en avance, quelques oiseaux nouveaux trafiquent l’aiguillage du ciel en chantant, le ciel n’est pas noir. Veuillez recevoir ci-dessous le programme du mois de Juin. Nous espérons que vous le trouverez aussi stimulant, combatif, enchanteur, politique, encourageant et joyeux que nous avons essayé de le penser.

Au grand plaisir de vous y voir. En amitié !

#01 WINTER FAMILY – ‘WE FORGOT WE CAN’T FLY’ FILM DE BLAISE HARRISON
Découvrez le clip ‘We forgot we can’t fly‘ de Winter Family, documentaire musical doux et troublant que le cinéaste Blaise Harrison a tourné entre Hénin-Beaumont et la plage de Dunkerque tout en travelling, langueurs et paysages puissamment hantés, apparitions soudainement merveilleusement incarnées.

#02 Stranded Horse & Boubacar Cissokho sonnent en 2025 comme un éboulis de temps et abritent nos cœurs du désarroi à longueurs de chansons à la fois carillonnantes et tendres, des chansons revenues de loin sinon de tout, des chansons sans genre ni patrie, d’un naturel immense et d’une paix profonde.

#03 La post-guitariste Nina Garcia vide la scène de tout superflu et la peuple de spectres (silences, échos, rumeurs, grésillements, abstractions, présences, intensités) dans le même mouvement abrupt, concentré, éperdu.

#04 D’un grand tohu-bohu bouillonnant de textures froissées, Rien Virgule fait petit à petit éclater une myriade de mélodies ultra-sensibles et parfaitement désarmantes, de berceuses pour les morts en comptines hérissées, jouées avec une intensité d’orage, des électricités partout et une douceur pourtant infinie.

#05 Winter Family alterne ou mélange selon l’humeur, balades exsangues et brûlots castagneurs en une seule musique de temple à ciel ouvert, de discothèque effondrée et de tranchées. Hautement politique, autocritique et mouvementée, c’est aussi très énergisant et régulièrement bouleversant.

#06 Voilà plus de 7 ans que l’hyperacousie rend douloureuse toute exposition au son pour Thomas Bonvalet, l’ayant éloigné de toute pratique musicale. Il nous manquait, c’est peu dire, et c’est l’une des plus belles nouvelles du mois : il va se produire à nouveau, devant une audience réduite, livrant de bouleversantes compositions à la guitare électrique dénudée, non branchée, à la lisière du silence, dans une intensité redoublée.

#07 On a grand hâte de se laisser surprendre par le très désirable duo inédit formé par Leoni Leoni & Eric Chenaux, tant leurs alphabets respectifs nous semblent complémentaires, liquides et très étrangements dansants, tombés du jazz comme de la dernière pluie radioactive et soumis aux plus étonnantes expérimentations avec une douceur radicale.

#08 Eric Chenaux met en circulation tous les contraires dans sa musique pourtant hyper-fluide: groove impecc et arythmie déroutante, mélodies catchy et sons incongrus, harmonie fantôme et entêtement modal, hirsutisme et suavité, Tin Pan Alley et Derek Bailey, sophistication savante et paresse terminale, sentimentalité amoureuse et humour tordu.

#09 Das Kinn est long, agité, élastique. Sa musique est une musique de club conceptuelle, ébréchée, subversive, ses concerts, des fêtes abrasives qui anticipent la gueule de bois des lendemains qui chantent faux.

#10 Marion Cousin & Eloïse Decazes, avec deux voix, des claviers, des magnétos et une flopée d’amplis minuscules, brouillent les séparations entre chansons traditionnelles et musiques improvisées, écriture et bricolages, musiques rurales, urbaines, terriennes et cosmiques.

#11 Entre ambient délicatement sculptural, haïkus futuristes et mantras pop, Felicia Atkinson pollinise ses musiques volatiles et bienfaitrices, qui sont autant de haltes précieuses dans le cours affolé du monde.

#12 Radio Hito dans la plus grande ville du Kazakhstan puis dans le Trentin, Italie, munie d’un seul répertoire toute en langue de craie, motifs itératifs, musique superbement débarrassée.

#13 Idéale petite tournée polonaise pour Matt Elliott dont le ‘Drinking Songs live 20 years on‘ célèbre en chair, en os et en tremblements, divers deux décennies d’un album moins dipsomane qu’incendié par la meilleure ivresse et superlativement vivant.

#14 Sourdurent font confluer plusieurs traditions musicales populaires et les ombre chacune d’une espèce de double imaginaire, doppelgänger psychédélique. Non-Western-Music, bourrées du centre de la France, hip-hop rural, bal urbain, dub primitif pour danser et contacter des hallus.

#15 Danse Musique Rhône-Alpes joue de la house music comme on joue du tesson de bouteille à la fin d’une soirée qui fait semblant de mal finir. Le tout en élaborant d’impossibles concepts au coeur même de la bagarre.

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