01/07/2025 / AGENDA D’ÉTÉ
AGENDA D’ÉTÉ
Cherx,
C’est l’été, un de plus. On vous souhaite à toustes de réconfortantes haltes ou d’étincelantes aventures, de l’ardeur dans vos luttes et des surprises en vos amours et amitiés. Permettez qu’on batte tambour une dernière fois avant la rentrée avec, ci-dessous, le programme des deux mois à venir. Avanti!
#01 Zoe Heselton est notre nouvelle signature et son premier album ‘Another Kind of Suicide‘ nous a renversé·es. Son folk d’ébène, criblé de spectres et trempé d’électricité revêche, puise dans le delta blues, le spiritual jazz, les musiques brutes et le flamenco. Ses concerts épiques, saturés de mille tensions, restent follement chaleureux, inclusifs et hospitaliers.
#02 À grands jets d’électro génétiquement modifié, de précipités arty plus ou moins louches, de giboulées rythmiques artificielles, Das Kinn fera se convulser les pistes de danse des Balkans à l’Indre en passant par l’Allemagne et l’Alsace, à grands jets d’électro chimiquement modifié, de précipités arty plus ou moins louches.
#03 Alexis Degrenier ne mélange pas les genres (musique contemporaine, jazz au sens large, trad’ du Centre France, répertoires du Moyen Orient) ni les disciplines (philo, boxe spiritualité, guérilla), mais les dénude chacun-chacune jusqu’à en trouver le plus infime dénominateur commun, l’exposer, l’expérimenter, le faire palpiter dangereusement.
#04 Rien Virgule compose en trio d’effarantes berceuses d’outre-monde, d’outre-espace et d’outre-tout, puis les joue dans le rouge en les regardant tournoyer dans le siphon de la twilight zone.
#05 Stranded Horse & Boubacar Cissokho étoilent en duo de longues folk-songs dodelinantes, utopiques et fraternelles. On entendra peu de musique aussi naturellement offerte, aussi généreusement simple dans ses intentions, aussi généreusement entêtée à s’abandonner à la pleine beauté.
#06 Sourdure donne du talon dans le fond du temps de musiques trad’ réinventées, lacérées au violon le plus effilé, criblées de bleeps abstraits et rendues génialement bancroches par la grâce de géométries et rythmiques également non euclidiennes.
#07 Vincent Moon collecte autour du monde de fulgurantes ou patientes images d’extases spirituelles atteintes par la danse, la musique, la prière et les tournoiements divers, puis les donne en partage au long de cérémonies intensément vivantes qui vous font littéralement entrer l’ayahuasca par les yeux avec ses live Cinéma.
#08 Les quatre de Sourdurent ont parfois quelque chose des bandits de grand chemin, de Cartouche à Mandrin, ou de ces “bandits d’aventure” chers à Guiraudie. Troubadours joyeux et graves, engagés à renverser les vieilles lunes droitières tout en revivifiant la tradition par leur opulente imagination. À noter : la dernière date du groupe cet été sera aussi la dernière avec Jacques Puech.
#09 À partir de quelques chansons glanées au cœur d’un pays rural déshérité, hors du temps et de l’espace, puis savamment dévissées, Marion Cousin & Eloïse Decazes ont bâti un fascinant vaisseau expérimental, quelque nouveau triangle des Bermudes où le faire naufrager sans cesse, un monde parallèle où le faire réapparaitre constamment.
#10 Une pythie qui groove comme un sphynx et un centaure cabossé jurant comme un charretier dans sa barbe: c’est Winter Family berçant les temps de guerre et s’enrageant sans fin dans ses amours mille fois renversées, mille fois relevées et c’est toujours bouleversant.
#11 Conteurs d’histoires à trous? Spirites d’opéra-bouffe? Dresseurs titubants de magnétos chien-chien ? Qui sont au juste les deux escogriffes de Arlt ? Boiront-ils de l’eau à Volvic? Ce serait épatant!
#12 Quelques instants suspendus en Suisse, puis au Portugal, pour Felicia Atkinson dont l’”atelier-monde” fait musique de tout (mémoire, poésie, paysages…), comme on fait feu de tout bois.
#13 Danse Musique Rhône-Alpes creuse comme à l’opinel des galeries imaginaires entre un club insalubre et désirable, où l’hédonisme des nineties étincelle encore et pour toujours et une espèce de labo explosif, terrain d’aventures conceptuelles badaboum.
#14 Nina Garcia charme sa guitare abrasive comme un serpent venimeux ondulant jusqu’aux derniers cercles d’enfers neufs et c’est un spectacle nu, violent et magnifique.
#15 Radio Hito désencombre et débarrasse l’espace, le son, la langue dite poétique, l’art de la mélodie, la science du tempo, le spectre des textures qui font de l’oreille un monde en soi et donne avec tout ça des chansons nettes et troublantes.
#16 Valses hallucinogènes, fantômes de bohèmes, ombres sur le rideau. De l’est au sud de l’Europe, la tournée ‘Drinking Songs Live 20 Years On’, Matt Elliott magnifie encore le répertoire trouble, capital et capiteux qui a vu naître son œuvre solo il y a deux décennies.
#17 Bégayer porte bien son nom qui fait balbutier tous les idiomes de l’histoire des musiques brutalement exécutées et y consacre un territoire inédit, essentiellement constitué de routes, de déroutes et de brigandages.
#18 Formé par la vocaliste expérimentale Audrey Chen, le percussionniste Lukas Koenig et le guitariste cabri déchaîné Julien Desprez, le groupe est rejoint sur RYOK, troisième album ultra mutant, par MC Dälek (catcheur hip-hop d’avant-garde) et Moor Mother (poétesse activiste). Ensemble, ils ne croisent pas les genres, ils les défient, les défont, pour un monstre sonore en perpétuelle recombinaison, aux confins du punk, du rap, du free le plus explosif, du bruit blanc et de l’art sonore le plus énigmatique.
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